Un perfectionniste est quelqu’un qui souhaite atteindre la perfection dans ce qu’il entreprend. Il se donne des objectifs ambitieux, travaille dur pour les atteindre et fait très attention aux détails.
Le perfectionnisme n’est pas mauvais en soi. Au contraire, ce trait de caractère peut être un puissant moteur de réussite. Il devient problématique lorsqu’il a un impact négatif sur votre bien-être. Si c’est le cas, c’est le moment de prendre du recul et de faire le point.
Avant d’entamer la suite, je souhaite remercier Aurélien pour cette opportunité d’écrire un article sur son blog.
Quand votre perfectionnisme devient toxique
Commençons par comprendre à quel moment votre perfectionnisme devient problématique et doit être rectifié.
Il y a deux types de perfectionnisme :
- Le perfectionnisme positif, souvent appelé optimalisme;
- Le perfectionnisme excessif et toxique, que l’on appellera tout simplement perfectionnisme dans cet article.
Tout comme les perfectionnistes, les personnes optimalistes ont de l’ambition. Elles aussi se donnent les moyens de réussir leurs projets et d’atteindre l’excellence lorsqu’il s’agit de quelque chose qui leur tient à cœur.
La seule différence réside dans le fait que, contrairement aux perfectionnistes, les optimalistes acceptent la réalité : ils acceptent leurs propres limites mais aussi l’inévitabilité des aléas et challenges de la vie.
Pour un perfectionniste, la route vers le succès devrait être droite et linéaire, sans encombre et comme prévu dans ses plans. Aucun imprévu n’est possible, tout doit être parfait.
Cependant, la vie ne fonctionne pas de cette manière.
Quand votre perfectionnisme devient toxique (suite)
Quand on a des objectifs ambitieux, il est presque inévitable d’être confronté un jour ou l’autre à des échecs ou des difficultés. Lorsqu’un perfectionniste se heurte à un obstacle imprévu, il perd pied et se sent dévasté.
Un perfectionniste se fait très souvent du mal à lui-même sans vraiment s’en rendre compte. Il a par exemple tendance à être tellement focalisé sur ses objectifs qu’il en oublie le reste : ses proches, sa santé, ses loisirs et donc son bien-être.
Votre perfectionnisme devient toxique si :
- Vous êtes sans cesse insatisfait quels que soient vos résultats;
- Vous avez peur de faire des erreurs, ce qui vous amène souvent à devenir un bourreau de travail;
- En général vous avez du mal à vous détendre et êtes facilement sujet au stress;
- Vous avez tendance à négliger d’autres aspects de votre vie comme votre santé ou votre vie sociale.
3 clés pour soigner votre perfectionnisme
Voici 3 clés pour transformer votre perfectionnisme en optimalisme et ainsi atteindre vos objectifs tout en profitant pleinement de la vie.
1. Être conscient de vos comportements perfectionnistes
Nathaniel Branden expliquait que “La première étape vers le changement est la prise de conscience”. En effet, si vous n’êtes pas conscient des dérives de votre perfectionnisme, comment allez-vous pouvoir les rectifier ?
Chaque jour, prenez du recul sur vos actions et demandez-vous par exemple si vous n’êtes pas trop exigeant envers vous-même ou bien envers les autres. Prenez-vous assez soin de vous et de vos proches ? Si vous sentez que vous en faites trop, ralentissez et lâcher la pression.
A force de prendre du recul, vous vous rendrez compte de vos comportements perfectionnistes mais aussi des domaines dans lesquels ils sont trop excessifs. Ainsi, vous serez capable de les rectifier au quotidien.
2. Vous donner des limites
Un perfectionniste a généralement du mal à s’arrêter. Il travaille trop et son emploi du temps laisse très peu de place à la détente et au plaisir. Il a l’impression d’être constamment sous l’eau et de ne jamais avoir le temps de faire tout ce qu’il avait noté sur sa liste.
Êtes-vous dans ce cas ?
Si oui, demandez-vous si travailler plus vous rend-t-il réellement plus productif et heureux au quotidien. Il y a de grandes chances que ce soit le contraire.
Pour prendre plus de plaisir dans la vie et améliorer sa productivité, la solution est d’en faire moins mais mieux.
Pour cela, vous pouvez vous donner des limites :
- Faites les tâches les plus importantes (celles qui vont produire du résultat) en premier.
- Supprimez les tâches ou les détails qui ne sont pas nécessaires et qui vous font perdre du temps. Fait est mieux que parfait.
- Utilisez la méthode Pomodoro – Fixez-vous des plages horaires de travail concentré de 20 à 45 minutes grâce à un minuteur et faites de courtes pauses de 5 à 10 minutes.
- Fixez-vous des horaires de travail à ne pas dépasser mais aussi des horaires de détente obligatoires.
- Apprenez à dire “non” quand vous sentez que c’est “trop”.
3. Prendre du plaisir dans l’atteinte de vos objectifs
Les perfectionnistes ne sont jamais satisfaits d’eux-mêmes. Ils ne se rendent pas compte du chemin qu’ils ont parcouru. Ils ont tendance à se focaliser uniquement sur l’objectif. Tant qu’ils n’ont pas atteint l’objectif qu’ils se sont fixé, ils n’ont en quelque sorte “pas le droit” d’être content d’eux-mêmes et des étapes accomplies.
Cependant, lorsqu’ils atteignent finalement l’objectif en question, ils s’en fixent un autre, encore plus ambitieux. La course vers la performance ne s’arrête jamais et le plaisir de faire et d’accomplir est perdu. Quel est le but de rechercher l’excellence si cela ne vous apporte pas de réel sentiment d’accomplissement et de bonheur ?
Pour que vous preniez du plaisir tout en atteignant vos objectifs, je vous conseille de célébrer chacun de vos accomplissements, même petits, et d’en être fier. Marquez l’événement avec vos proches ou bien offrez-vous une récompense.
Comme le proverbe “Ce n’est pas la destination mais le chemin parcouru qui compte” l’explique si bien, le plus important n’est pas l’objectif en lui-même, mais tout ce que vous réalisez sur le chemin. Sans plaisir à chaque étape de vos réalisations, vous ne serez jamais satisfait, même après avoir atteint l’objectif tant désiré.
Conclusion
Je suis moi-même une ancienne perfectionniste. Ce trait de personnalité a eu un réel impact dans ma vie. Bien qu’il m’ait permis d’être dans les meilleurs de ma classe jusqu’au Master, je ne me suis jamais sentie accomplie.
Être perfectionniste m’a très souvent empêché de faire ce qui me tenait réellement à coeur car j’étais paralysé à cause de peurs et de blocages internes.
Même s’il me reste encore beaucoup de travail à faire, j’ai depuis parcouru un long chemin d’amélioration.
Je souhaite à présent partager tous mes conseils avec les perfectionnistes qui souhaitent en finir avec le côté toxique de cette personnalité.
Vous pouvez me retrouver sur ma chaîne Youtube et mon blog Nomadicsteph.com.
Encore merci à Aurélien pour cet article invité.
Stéphanie Canovas